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Le cash management au secours des espaces de travail ?

Le cash management désigne le conseil et la mise en place de solutions de gestion à une problématique financière : c’est un processus d’optimisation de trésorerie. Alors que le télétravail prend de plus en plus d’ampleur dans le monde de l’entreprise, comment rentabiliser les espaces délaissés et offrir une nouvelle vocation aux bureaux afin qu’ils ne soient pas désertés par les collaborateurs ?  

L’INCIDENCE DE L’AVÈNEMENT DU TÉLÉTRAVAIL 

Les mérites du télétravail ne sont plus à vanter. Face à la volonté grandissante des collaborateurs et des entreprises d’intégrer durablement le télétravail dans le quotidien de l’entreprise, cette organisation du travail s’implémente à une vitesse exponentielle. Et les résultats positifs ne se font pas attendre ! Les équipes sont plus performantes, les collaborateurs jouissent d’une meilleure qualité de vie et d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle et les entreprises font des économies significatives. Le taux d’occupation réel des bâtiments franciliens a considérablement baissé durant ces 10 dernières années pour atteindre en moyenne 30 à 40%. La démocratisation du télétravail ne fait qu’accélérer cette baisse et laisse des espaces vacants à fort potentiel.  Pour autant, la fulgurance du télétravail soulève de nouvelles questions. Alors que le bureau reste le principal lieu de rencontre des collaborateurs, comment éviter la déperdition de contact humain ? Que faire de ces nouveaux espaces vacants ? Et pour quelles raisons vient-on au bureau aujourd’hui ?  

TROIS SOLUTIONS POUR OPTIMISER DES ESPACES VACANTS  


À mesure que les usages changent, il convient de se demander quelle est la raison d’être du bureau. S’il n’existe plus aujourd’hui de raison valable d’aller au bureau du lundi au vendredi de 9h à 18 h, il s’agit donc de trouver une nouvelle vocation à cet espace inoccupé. Mais quelles sont les options dont disposent les entreprises ? L’entreprise a la possibilité de renégocier son bail avec le propriétaire. Une démarche pour le moins fastidieuse et qui a aussi l’inconvénient d’être définitive. En effet, une fois les espaces restitués, il n’y a pas de retour en arrière possible. Bien qu’envisageable, cette solution ne répond pas au besoin de flexibilité de l’entreprise d’aujourd’hui. Avec l’autorisation du propriétaire, l’entreprise peut sous-louer les surfaces concernées. Mais cela implique d’ouvrir son siège social à un acteur inconnu et organiser une cohabitation n’est pas toujours évident, d’autant que l’entreprise reste toujours garante du paiement du loyer. Enfin, l’entreprise peut choisir d’intégrer un opérateur d’espaces tertiaires pour packager une offre d’abonnement proposant postes de travail et services, la commercialiser et la gérer. Ce nouveau concept offre les garanties et la flexibilité attendues par l’entreprise. Cela permet également de booster l’attractivité du siège de l’entreprise en le réinventant pour donner envie aux salariés de venir s’y retrouver, que ce soit pour travailler ou pour créer du lien.  

COMMENT TRANSFORMER LE BUREAU POUR LUI REDONNER DU SENS ? 


Pour retrouver leur utilité, les espaces de travail doivent répondre aux nouvelles attentes et apporter une réelle plus-value. L’objectif est de consommer moins, mais mieux, de réduire les surfaces pour financer quelques investissements indispensables aux bureaux de demain. Disposer d’espaces attractifs permet de booster la marque employeur de l’entreprise. Dans la course à l’innovation, les espaces serviciels et dynamiques avec un hub de coworking permettent d’attirer les talents, de les retenir et de baisser la charge mentale des collaborateurs. Avec la crise du Covid-19 qui génère une profonde anxiété, le rôle de l’entreprise est aussi de véhiculer une atmosphère positive pour rassurer les équipes. Enfin, des espaces de travail performants suscitent l’engagement. Adaptés aux nouvelles contraintes, ils apportent de la sécurité aux collaborateurs, mais aussi de l’efficience dans l’organisation du travail. Les salariés sont conscients qu’ils peuvent venir au bureau pour travailler dans des conditions optimales s’ils le souhaitent.  

Aujourd’hui, les entreprises vivent une situation inédite depuis l’après-guerre. Cette transformation accélérée ne peut s’effectuer sereinement qu’avec une équipe rassurée et mobilisée et des espaces adaptés, attractifs et serviciels, pensés pour satisfaire des attentes évolutives. Si investir durant cette période n’est pas évident, il est urgent d’oser revoir sa consommation de m², d’adapter sa stratégie immobilière à la lumière des besoins réels de l’entreprise et d’intégrer l’immobilier dans ses principales actions de cash management. Pour y parvenir, il existe aujourd’hui une nouvelle catégorie d’acteurs immobiliers, l’opérateur d’espaces tertiaires, qui saura organiser, gérer, commercialiser et optimiser les espaces vacants des entreprises.  

Par Mathieu Gémon, co-fondateur et directeur général de Dynamic Workplace  

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