DW* INSIDE interroge son écosystème : “c’est comment le confinement chez toi ?” Aujourd’hui, on retrouve Stéphane Lafarge, Directeur Commercial Europe de Herman Miller.
— TOUT D’ABORD, EN DEUX MOTS, PEUX-TU TE PRÉSENTER ?
Je m’appelle Stéphane Lafarge, je suis le Directeur Commercial Europe pour Herman Miller. Je suis dans cette industrie du mobilier professionnel depuis plus de 25 ans, et je crois vraiment au pouvoir de nos espaces de travail sur le bien être des gens.
— PRATIQUAIS-TU LE TÉLÉTRAVAIL AVANT ? LE CONFINEMENT EST-IL UN CHANGEMENT BRUTAL POUR TOI ?
Oui, je pratiquais déjà le télétravail avant le confinement, mais évidemment pas aussi intensément. En fait, je voyage énormément. En moyenne 2 ou 3 jours chaque semaine sur le continent Européen. De ce fait, je travaille partout où je le peux, dans les transports, dans les aéroports et les gares, et bien sûr aussi à la maison. Hormis pendant mes vacances, je n’utilise jamais les messages d’absence Outlook, et considère que je suis joignable n’importe où. Le changement réside surtout dans le fait que je suis 100% à la maison, ce qui ne m’était pas arrivé depuis 20 ans.
— AS-TU DES RITUELS QUE TU FAIS QUOTIDIENNEMENT PENDANT CE CONFINEMENT ?
Oui bien sûr. J’ai gardé les mêmes horaires et suis donc très tôt connecté le matin. Je consulte mes mails pendant mon petit déjeuner, et je passe 5 à 10 minutes dans le jardin avant de me mettre à mon bureau. Une sorte de transition en quelque sorte. Ensuite, je m’isole dans mon bureau et ne considère pas être à la maison, mais vraiment au bureau. Cela peut paraitre bizarre, mais j’en ai besoin pour être concentré sur mes activités. J’ai besoin de cette césure entre le monde pro et le monde perso. Bien sûr comme évoqué plus haut je reste joignable, mais je dois dire que chez Herman Miller nous sommes tous très respectueux du temps personnel.
— COMMENT GARDES-TU LE CONTACT AVEC LE RESTE DU MONDE ?
Pendant cette période de confinement, je crois que nous avons tous ressenti un grand besoin de rester en contact les uns avec les autres. Avec les équipes internes, toutes les réunions hebdomadaires ont été maintenues. Ensuite, nous avons mis en place des « cafés virtuels » et autres moments d’échanges informels. Nous avons aussi des webinars de formation chaque semaine. Ils sont devenus très importants pour nos commerciaux, je crois. Nos partenaires distributeurs et nos clients ont aussi besoin que nous gardions le contact avec eux. Nous avons organisé des dizaines de webinars avec nos clients et partenaires sur les thèmes qui nous sont chers (le monde du travail, le bien être, le futur du bureau, la sociologie du travail, etc.). Nous enregistrons plus de 1000 connections par semaine. C’est un vrai succès. C’est incroyable de voir à quel point nos clients ont besoin de se nourrir intellectuellement (et peut être un peu socialement aussi). Maintenant, je ne vous cacherai pas que tous ces « calls » en vidéo, sont épuisants.
— SI TU DEVAIS ME DONNER UN POINT POSITIF DU CONFINEMENT, ÇA SERAIT QUOI ?
Grace à cette situation, nous sommes, mon épouse et moi, avec nos 2 enfants qui normalement sont étudiants à Londres et Rotterdam. Alors que nous pensions être « un nid vide » toute cette année, nous venons de passer 6 semaines en famille. Il nous arrive même de faire des jeux de société ensemble. Nous avons trouvé un bel équilibre et je suis très heureux de ces moments passés ensemble.
— QUELLE EST LA PREMIÈRE CHOSE QUE TU VAS FAIRE QUAND LE CONFINEMENT SERA LEVÉ ?
Cela ne sera peut-être pas possible tout de suite, mais je rêve d’un café et d’un croissant tôt le matin à la terrasse d’un café parisien.
Interview de Stéphane Lafarge, Directeur Commercial Europe de Herman Miller, partenaire membre de la communauté DW*.